dimanche 27 juillet 2008

Promenade sur le chemin de Garagaï à Venelles.

Qu'il est bon de se promener en famille par un doux après-midi de juillet.

jeudi 24 juillet 2008


Chanson

J'ai vu l'éclair sur ces rivages
Dont rêvent nos horizons gris,
L'éclair emplumé de feuillages
Des mille oiseaux du paradis.

Mais les plus beaux oiseaux du monde
Sont les oiseaux de mon enfance.

Aux rouges toits de nos villages,
A l'heure d'ange des jardins,
J'ai vu blondir bien des nuages
Et s'allumer bien des matins.

Mais les plus beaux matins du monde
Sont les matins de mon enfance.

Et j'ai vu quand le ciel se pose
Sur les collines du printemps
Vingt fois s'enluminer de rose
L'explosion des pommiers blancs.

Mais les plus beaux printemps du monde
Sont les printemps de mon enfance.

Jean CHARLES

dimanche 6 juillet 2008

Hommage à la vie.



C'est beau d'avoir élu
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un coeur continu,
Et d'avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme une pomme
Dans un petit jardin,
D'avoir aimé la terre,
La lune et le soleil
Comme des familiers
Qui n'ont pas leurs pareils,
Et d'avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D'avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servi de rivage
A d'errants continents,
Et d'avoir atteint l'âme
A petits coups de rame
Pour ne l'effaroucher
D'une brusque approchée,
C'est beau d'avoir connu
L'ombre sous le feuillage
Et d'avoir senti l'âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir de nos veines
Et doré son silence
De l'étoile Patience,
Et d'avoir tous ces mots
Qui bougent dans la tête,
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D'avoir senti la vie
Hâtive et mal aimée,
De l'avoir enfermée
Dans cette poésie.
Jules SUPERVIELLE

samedi 5 juillet 2008

Le temps d'un calin.


Dans les bras de mon papa, je me sens si bien!

vendredi 4 juillet 2008


La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Paul ELUARD

mercredi 2 juillet 2008